Un sujet brûlant au cœur des préoccupations mondiales
L’éducation dans les pays sous-développés n’a jamais été un sujet aussi urgent qu’aujourd’hui. Entre les crises économiques, les conflits armés, les pandémies et le changement climatique, des millions d’enfants et de jeunes sont privés de leur droit fondamental à apprendre. Alors que l’ONU célèbre cette année encore la Journée internationale de l’éducation (24 janvier), de nombreux rapports alertent sur le recul inquiétant des progrès réalisés depuis deux décennies. Dans un monde où le savoir devient la première richesse, que signifie rester à la traîne ?
Un système éducatif sous pression
Des infrastructures insuffisantes
Dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne, en Asie du Sud ou encore en Haïti, les écoles manquent cruellement de moyens. Selon l’UNESCO, plus de 244 millions d’enfants et de jeunes dans le monde ne sont pas scolarisés, dont une majorité dans les pays en développement. L’absence de salles de classe, de manuels, de matériel pédagogique et même d’enseignants qualifiés rend l’apprentissage difficile, voire impossible.
Un personnel enseignant souvent débordé
Beaucoup d’enseignants dans ces régions sont mal formés, sous-payés et parfois absents. L’UNESCO estime qu’il faudrait recruter 69 millions d’enseignants supplémentaires d’ici 2030 pour atteindre les objectifs de l’Éducation pour tous. Dans certaines zones rurales, un seul enseignant doit parfois gérer plus de 60 élèves dans des conditions précaires.
Les défis aggravés par l’actualité mondiale
Les conflits et l’instabilité politique
Des pays comme le Soudan, la RDC ou encore l’Afghanistan vivent des situations d’extrême instabilité. Les écoles deviennent des cibles ou des refuges, forçant les familles à fuir. L’UNICEF rappelle qu’en 2024, près de 17 000 écoles étaient non fonctionnelles à cause des conflits armés dans le monde.
L’impact du changement climatique
Les catastrophes naturelles (inondations, sécheresses, cyclones) perturbent la scolarité de millions d’élèves chaque année. À Madagascar, par exemple, le passage du cyclone Freddy en 2023 a causé la fermeture temporaire de plus de 1 000 écoles. Le dérèglement climatique a un effet direct sur l’accès à une éducation continue et sécurisée.
L’héritage de la pandémie de COVID-19
Bien que la crise sanitaire mondiale semble derrière nous, ses conséquences se font encore sentir. Des millions d’enfants, notamment dans les pays pauvres, n’ont jamais pu reprendre les cours ou ont accumulé un retard scolaire significatif. Selon la Banque mondiale, la génération actuelle risque une perte de revenus à vie estimée à plus de 21 000 milliards de dollars à cause des fermetures d’écoles liées à la COVID-19.
Des solutions existent… mais demandent volonté et coordination
L’éducation numérique : une solution à deux vitesses
La pandémie a mis en lumière le potentiel de l’e-learning, mais aussi le fossé numérique. Dans les pays sous-développés, seul 1 élève sur 5 a accès à Internet à la maison. Les initiatives comme les écoles mobiles, les radios éducatives ou les plateformes accessibles hors-ligne se multiplient, mais restent à petite échelle.
La coopération internationale : une clé essentielle
Des partenariats entre gouvernements, ONG et institutions internationales comme l’UNICEF ou l’UNESCO permettent de bâtir ou réhabiliter des écoles, de former des enseignants et de soutenir les familles les plus vulnérables. En 2024, le Partenariat mondial pour l’éducation a débloqué plus de 4 milliards de dollars pour financer des programmes dans 90 pays.
Impliquer les communautés locales
L’éducation ne peut réussir sans l’implication directe des familles et des communautés. Les écoles communautaires ou les classes satellites, gérées en partie par les habitants eux-mêmes, permettent de maintenir un lien fort entre l’école et son environnement.
Conclusion : Investir dans l’éducation, c’est investir dans la paix et la prospérité
Face à la montée des inégalités, des conflits et des crises écologiques, renforcer l’éducation dans les pays sous-développés est une priorité absolue. C’est un levier puissant contre la pauvreté, l’exclusion et l’instabilité. Chaque enfant qui accède à une éducation de qualité devient un agent de changement, un bâtisseur d’avenir. L’heure n’est plus aux promesses mais à l’action. Car sans éducation, aucun développement durable n’est possible.